samedi 11 février 2012

Kenkoku Kinenbi
11 février, jour de la commémoration de la fondation du Japon. Ca tombe bien. Moi qui n'aie plus écrit depuis 1 an, comme pour laissé passer le temps de la tourmente et reprendre aujourd'hui mes invitations japonaises. 1 an qui a probablement durablement changé certains aspects du Japon moderne mais finalement pas tant que ça. Ce genre d'événement est profondément ancré dans ce Japon millénaire et même si soudain, tout cela a refait surface, avec violence et douleur, peu à peu le temps reprend son rythme. Rythme des saisons, rythmes des années, etc... Nous voilà donc à la saison des pruniers. Paris pratique la prune glacée en ce moment mais tout comme le Japon se reconstruit jour après jour, le printemps, annoncé par les pruniers, nous rappelle la renaissance de la nature. Voilà une force, inébranlable, un cycle indestructible qui année après années nous montre la voie. Une voie cyclique, si différente de notre conception occidentale d'un temps rectiligne, mais la force du cercle, c'est qu'il est fini mais éternel ! Voie d'espoir et d'enthousiasme. Voilà pourquoi, 1 an après jour pour jour je réactive un cycle, le dernier ayant été un cycle de recueillement et de retour sur soi.

vendredi 11 février 2011

La frenésie pour dans un mois ? En attendant, allons voir les pruniers

Moins connus que leurs collègues cerisiers, les pruniers sont un spectacle tout a fait revigorant dans le sens ou il annonce le printemps. Mi-février, fin février. Avec de la neige sur Tokyo ces jours-ci ce n'est pas encore gagné pour le printemps mais cela vient vite. A Paris, les premiers prunus fleurissent. Ils marquent aussi le début du printemps, de manière peut être plus visible car Tokyo regorge d'espèce a feuille persistante et même si l'hiver s'y fait sentir, le vert ne disparaît pas totalement du paysage et avec un rayon de soleil tout parait plus doux même en hiver. Un peu comme les bords de la méditerranée. Quitte a parler de pruniers, parlons donc de prunes. Les prunes japonaises sont beaucoup plus proche des pêches que la plupart des espèces françaises. Le noyau en est le meilleur témoin. Les prunes japonaises abrite un noyau avec une surface tout à fait semble a un noyau de pêche. Amusant, non ? Les utilisations en sont aussi bien différentes. La prune Japonaise bien qu'un peu sucrée est surtout un petit fruit dur que l'on utilisé macéré, le plus souvent dans du vinaigre : les Umeboshi. Rien a voir avec une reine claude ou une mirabelle douce et sucrée dégustée à point. Attention a vos papilles ! Vous seriez surpris de penser à l'aspect fripé d'une Umeboshi que c'est l'équivalent d'un pruneau ! C'est plus proche d'un pickles !

lundi 22 novembre 2010

La saison des fêtes approche - Tori-no-Ichi

La fin de l'année est une periode fastes en termes de fêtes et traditions au Japon. Entre les cérémonies de fin d'année pour dire adieu aux mauvais souvenirs et celles de debut d'année pour se souhaiter bonne fortune. Parmi tant d'autre, Tori-No-Ichi a eu sur moi une certaines accroche. Curieusement, cette tradition me rappelle la préparation de noel avec ses calendriers de l'avent, ses marchés de decoration, etc... A ce stade rien a voir et pourtant. Ces grands etals qui proposent les traditionnelles planchette de Tori-no-ichi, souvent entourés de branche de pin, que l'on peut visiter le soir, dans le froid de l'hiver, autour de temples illuminés pour l'occasion, me rappelaient incontournablement noel lrosque j'etais au Japon à ces periodes. L'ambiance, relativement festive, l'attente de la nouvelle année qui se dessine, bref... aller savoir pourquoi cela s'associait pour moi. Les couleurs peut etre, beaucoup de rouge et de vert. Le bruit. Le vin chaud version japonaise (ama-sake). Tout comme avec les autres porte bonheur japonais, la planchette en bambou se doit d'etre remplacée tous les ans ! L'occasion d'en varier les illustrations, les formes, et la taille suivant le besoin !

jeudi 23 septembre 2010

C'est beau une ville la nuit - Hikari 光

Les jours commencent a raccourcir et avec le changement d’heure, qui n’existe pas au Japon, il fera bientôt nuit vers 18h. C’est parfois une période un peu triste où l’on se sent absorbé par la nuit et devoir abandonner nos soirées, dehors, à la fraicheur du soir, symbole du printemps et surtout de l’été dans nos contrées européennes. L’arrivée de l’automne au Japon ne change pas vraiment grand-chose de ce point de vue, la variation d’amplitude horaire étant moins marqué, Tokyo est à NN degrés de latitude, et le jour étant cale pour un lever du soleil très matinal. Du coup en été il fait nuit à 19h grand maximum et l’hiver vers 16h. Conclusion, une soirée Japonaise c’est toujours de nuit… Cela peut paraître un désavantage, ce qui est vrai quand on goute aux soirées de mai ou de juin a la terrasse d’un café parisien, à l’inverse cela crée moins de déception et fait que les villes japonaises s’illuminent toutes les nuits de toute sorte de lumières car c’est un besoin toute l’année. Les soirées, automnales ou hivernales, bien que plus fraiches, gardent la même lumière que celle de l’été ou du printemps ! Et l’investissement dans un néon plus costaud que celui de la boutique voisine est rentable d’où une surenchère d’effet de lumière, façades lumineuses, et autres écrans géants ou plus simplement dans les couleurs les plus flash possibles !

mardi 21 septembre 2010

La douce saveur de la patate douce... Automne Japonais

Voilà l'été qui touche a sa fin et l'automne qui pointe le bout de son nez. Saison flamboyante au Japon, comme le laisse a penser le caractère signifiant Automne, Aki (秋), au sein duquel on retrouve le caractère du Feu (火), cette jolie saison n'est pas sans rappeler notre automne européen. Certes le Japon nous offre en Automne ces plus belles couleurs avec ses érables rouges, jaunes, or. C'est aussi le retour à un climat sympathique après le passage des typhons et l'été très, trop, chaud. C'est aussi une saison douce où les plats mitonnes font leur retour dans les assiettes et où les saveurs s'enrichissent. L'automne, sous nos longitudes, c'est la saison des champignons, du gibier, des marrons et châtaignes. La terre l'emporte sur le soleil des fruits d'été. Les saveurs confites, doucereuses nous préparent à l'hiver. Mes souvenirs du Japon en automne font toujours apparaître un patate douce, lentement grillée entre des pierres chaudes. Une saveur terrestre, sucrée, chaude et onctueuse. Idéalement, elle a été achetée à un vendeur ambulant, au son de son vieux haut parleur scandant de son timbre lancinant Yakiiiiimo... Yakiiiiimo...

jeudi 19 août 2010

Rien y fait, le voyage vaut le detour !

Tout comme un vin de Loire n'est jamais meilleur que sur les bords de Loire, un foie gras des Landes dans les Landes, une Sole en Normandie, etc... certaines spécialités se doivent d'être goutées sur place, même les plus simples. Quelques exemples ? Un plat de Ramen bien sûr. Au delà, du nombre de variations dégustables sur place, la "pratique" de cette nourriture, 5 à 10 minutes au comptoir, un nombre impressionnant de client durant les 2 heures de repas habituelles, permet probablement d'y pratiquer une cuisine dans l'instant et dans des quantités adéquates pour certaines préparations comme un bouillon tonkotsu a base d'os de porc etc... Bref, rien n'y fait, un Ramen au Japon n'a décidemment rien a voir avec ce qui peut se déguster ailleurs. Mais certains plats, pourtant beaucoup plus simples, sont aussi "différent" sur place. Un tonkatsu, une pièce de porc panée et frite, et bien là aussi, je n'ai pas retrouvé encore, le gout si spécifique que donne la friture incluant de l'huile de sésame mais cela tient aussi a l'accompagnement, le bol de riz, d'une variété assez ronde, et cuit parfaitement, les quelques légumes salés ou vinaigrés... C'est peut être bien ça la force d'un terroir, au delà de produits dont la fraicheur est forcement plus parfaite sur place, il y a tout un ensemble autour, y compris un environnement, qui contribue a donné une spécificité si particulière a un plat ou un produit même des plus simples... Bonne nouvelle ! Il nous faut définitivement voyager et aller à la rencontre de ces terroirs Japonais et Français !

lundi 26 juillet 2010

26 juillet... La Fête de l'Anguille ! Unagi no hi !

Rien a voir avec la fête de la marmotte, tout cela est très sérieux. Les anguilles, en été sont particulièrement grasses et goûteuses. C'est donc la meilleure saison pour en déguster. Le 26 juillet est un jour traditionnel pour manger un plat d'anguilles grillées avec une sauce a base de soja et de sucre. On appelle cette préparation kabayaki. L'anguille est aussi, mais si mais si, un des aliments particuliers qui lient la France au Japon. Pourquoi cela ? Pour une raison très simple, les anguilles ont un rythme de reproduction particulier, bien que vivant dans la mer des Sarcasses au large des caraïbes, elles reviennent, grâce au Gulf Stream, frayer sur les cotes européennes et plus particulièrement dans l'estuaire de la Garonne. Adeptes de la pisci-culture depuis déjà de nombreuses années, l'anguille fait parti des poissons donc la culture au Japon est un vrai succès : coûteuses car la pêche traditionnelle en est compliquée, propriétés nutritives particulières, l'anguille était un candidat naturel. Pour élever des anguilles il faut des alevins d'anguilles, et ceux-ci se trouvent la où se reproduisent les anguilles... dans la Garonne. Depuis de nombreuses années, les alevins d'anguilles, appelées pibales en Aquitaine, sont exportés vers le Japon, et maintenant la Chine, afin d'alimenter les élevages asiatiques. Voilà comment un poisson peut créer un lien entre deux pays aussi distant sur la planète ! En tout cas, si vous n'avez jamais mangé d'anguille kabayaki, essayer c'est vraiment délicieux et cela donne force et énergie, spécialement en été, où la touffeur ambiante nous abrutit quelque peu !